When I heard that
George Allen had repeated on CNN's The Situation Room this afternoon that "macaca" was a made up word -- I decided to put my googlemonkey skills to good use, since, like the good senator, I had taken some French in college -- and see where the word was mentioned on francophone websites. Of course, most of the mentions are in relation to actual macaque monkeys, since the term isn't used the other way in polite conversation, but
it only took a few minutes to find a reference to the "macaca" incident on the website of a French political PR consulting firm. They seem to know exactly what it means.
Check out this
article on their website on the potential political significance of YouTube:
07/09/2006 International - Imaginez l'annonce. Vous pouvez découvrir dés à présent le local de campagne de Nicolas Sarkozy parce que l'un des peintres chargés de remettre en état le local aux couleurs de campagne a effectué des photos avec son téléphone portable. Quand à Ségolène Royal, après son dernier meeting, elle est allée prendre un repas froid au restaurant du coin. Le voisin a laissé traîner son magnéto et on entend dans le détail ce qu'elle pense de Laurent Fabius par exemple. Sur cette base, la toile compte un site YouTube qui bat tous les records de fréquentation. Son approche "éditoriale" est simple. Les micros qui traînent ou les vidéos surprises qui cassent l'information convenue.
YouTube c'est 20 millions de visiteurs par mois, 65 000 extraits vidéos téléchargés par jour...
Le créneau est simple. Une sorte de bêtisier permanent qui ne chasse pas le malheur anecdotique (glisser sur un trottoir...) mais le mot ou l'image qui dévoileraient la vraie personnalité d'un individu loin des sentiers convenus.
George Allen est l'un des espoirs du Parti Républicain Américain. Dans un car électoral, il parle de l'adjoint de son concurrent démocrate et le baptise de "macaca". La diffamation raciale est lancée car l'intéressé est indo-américain. L'enregistrement vidéo est porté par la blogosphère et s'installe aux premières places du hit-parade de YouTube. Des excuses doivent être présentées et les chances compromises.
Entre cette indiscrétion capturée et le montage pur et simple, la frontière peut être fragile. L'actuelle campagne électorale pour les élections dites du mid term aux Etats Unis bat tous les records d'agressivité dans la plus mauvaise foi. Des candidats doivent même parfois retirer leur candidature tant la monstruosité de l'attaque parvient à les discréditer. L'ambiance est violente car les blogs portent une information difficilement canalisable.
Plus un instant n'échappe à l'espionnite du voisin anodin qui, téléphone portable à la main, devient le "journaliste de l'instant". La caisse de résonnance des blogs fait ensuite le reste.
La France connaitra-t-elle cette évolution?
You don't need to know a whole lot of French to get the gist of it. The part about the incident involving French Prime Minister Nicolas Sarkozy is hypothetical -- illustrating the potential for a "YouTube effect" on French politics. But the political PR consultant who wrote this clearly understands that macaca is une "diffamation raciale" in the context George Allen used it.